En plein dans le mille: Histoire RP

La pluie. La terre, mouillée, qui collait et éclaboussait. La respiration lourde des jeunes gens, tous se bousculait dans la tête de Musheamoth. En plus, on n'y voyait rien dans cette forêt à cause de cet épais brouillard. Il n’avait jamais entré dans cette forêt depuis que Nesha l’avait récupéré et maintenant, on lui demandait de relever le plus grand défi qu’il lui est été donné de faire dans cette dernière. Ne sachant quoi faire, il est parti à grandes enjambées à l’instar des autres en la direction de sa flèche. La forêt eu tôt fait de l’envelopper de son manteau sombre et disparu. L’apprenti archer n’avait aucune idée de ce qui pouvait l’attendre et la température n’améliorait pas les choses : Son arc et ses flèches étaient déjà tout trempé, sans parler de ses vêtements. S’abandonna de plus en plus profondément dans la forêt, Musheamoth n’avait pas remarqué à quel point tout était calme. Il n’entendait que son souffle, ses pas lourds dans la boue et la pluie qui tombait à grosse goutte. Cela lui fit penser à quelque chose : l’Homme pensera que la petite pluie qui tombe sur la montagne a déjà perdu son combat contre la masse rocheuse. C’est le sage qui viendra et contrairement à l’homme pensera plutôt que cette petite pluie épuise les forces de la montagne, grugeant petit à petit cette dernière. La carapace de Musheamoth, qu’il s’était construite pour s’isoler et oublier ce que les autres pensaient de lui, allait telle résister? Le jeune chassa cette idée de son esprit : ce n’était pas le moment de penser à ce genre de détails et surtout pas en ce moment. Il n’avait qu’à remporter cette compétition et les autres le respecteront. C’est l’idée qu’il se planta dans sa tête, mais ce que notre jeune homme ne savait, c’est que tout ne serait pas si simple et loin d’être fini.

La pauvre bougresse n’eut pas le temps de réagir : la flèche se ficha dans sa cuisse et s’affala sur le sol. Elle entendit les pas de son agresseur qui s’approchait, rapidement. Elle sorti son petit couteau, prête à surprendre son attaquant. Une main lui prit le col et la souleva avec force. Elle étouffa un cri en voyant sa jambe ensanglantée qu’elle n’arrivait plus à bouger. Paniquée, elle agita son arme dans toutes les directions. Le mystérieux agresseur jugea son geste futile et se mit à rire, mais c’est à ce moment que le petit couteau manier par le jeune fille alla frôler la joue du jeune homme. Ce dernier lâcha un juron et gifla la fille pour ensuite la laisser tomber au sol. Elle retomba sur sa jambe blessée et sa flèche s’enfonça plus loin. Elle eue un cri de douleur et tenta de s’enfuir mais retomba aussitôt. Dans l’énergie du désespoir, elle rampa hors du sentier et senti un brûlure dans sa nuque. La douleur s’intensifia et sa vue s’embrouilla et les jambes frêles de la jeune fille cessèrent de sa débattre. L’inconnu retira son poignard de sa victime.

« Ce n’est pas le bon... » Pensa-t-il. Il s’en engouffra dans la forêt.

Musheamoth s’arrête net. Cela faisait au moins une heure qu’il courait et il était hors d’haleine. De plus, il crut entendre un cri strident. Possiblement une fille, mais pourquoi quelqu’un aurait crié si fort? Il eut soudain un soupçon de peur qui s’installa dans son esprit. Déjà il n’avait aucune idée de ce qui se trouvait plus loin devant lui et une personne avait succombée ou du moins, avait été surpris par quelque chose.

« Je dois être prudent… » Se dit-il.

Il poursuivi son ascension, plus lentement, mais sur ses gardes. Il guettait les alentours, à l’affut de tout ce qui l’entourait. Un peu plus loin, il aperçut une forme. Cela ressemblait à celle d’un humain, mais à mesure que Musheamoth s’approchait, il pouvait mieux distinguer la chose : Un mannequin de formation. Il en voyait souvent dans le village, là où les archers allaient travailler leurs tirs. Nesha avait apporté Musheamoth avec elle, une fois pour l’entraîner. Il remarqua une chose, ou plutôt deux : la première, c’est qu’un seau avait été déposé sur le front du mannequin. La deuxième, c’est que derrière ce dernier, le passage était bloqué et la seule issue était le chemin qu’il avait emprunté. Après quelques minutes de réflexion, il vit quelque chose qui attira son attention, qu’il n’avait pas vue plus tôt : une inscription sur une plaque de bois, un peu dissimulée par l’herbe. Il s’en approcha et se pencha pour lire.

Lorsqu’un tireur atteint sa cible, ce dernier devra aller de l’avant, mais attention! Ce qui vie, ne le laisse pas paraître.

À la lecture de ses mots, Musheamoth sursauta. Quelque chose clochait ici et il sentait que s’il restait là, tout ça finirait par mal tourner. Puis, il regarda la mannequin.

« Lorsqu’un tireur atteint sa cible… Ce dernier devra aller de l’avant… Attention, ce qui vie ne le laisse pas paraître. » Songea l’aventurier en herbe.

C’est à ce moment qu’il comprit : Il devait tirer la cible pour pouvoir continuer à avancer. Comment il pourrait aller de l’avant ça il ne le savait pas, mais il devait essayer. C’est le seul moyen qu’il trouva. Il ne prêta pas attention à l’avertissement de l’inscription, jugeant cela inutile. Il s’approcha, à dix mètres de la cible, pour être sûr de ne pas la rater. Il pourrait aller plus prêt, mais il l’était déjà. Il banda son arc, prêt à accueillir sa première flèche. Il en prit une et fut heureux de constater qu’elles eurent le temps de sécher depuis que la pluie avait arrêté de tomber. Il encocha le projectile mortel et visa en direction du mannequin. Lorsqu’il fut sûr de lui, il décocha la flèche qui eut pour effet de s’enfoncer de l’objet inanimé, produisant un lécher craquement qui indiquait que le mannequin avait été perforé. C’est alors que le passage bloqué par les arbres de libéra et vit la route qui se continuait. Comblé de joie, il se dirigea vers le chemin, sans prêter attention au mannequin. Plus précisément à son seau. Ce dernier brillait d’une lueur rouge. Musheamoth approchait de plus en plus et lorsqu’il avait atteint l’endroit où le mannequin reposait, il se prit un coup dans la nuque. Assommé, il tomba au sol, les quatre fers en l’air. Incapable de se relever et complétement désorienté, il n’avait aucune idée de ce qui s’était passé. Lorsqu’il reprit ses esprits, son cœur fit un bon dans sa poitrine : le mannequin d’entraînement, tantôt inerte, s’était animé et le seau qu’il portait sur sa tête brillant d’une forte lueur.
Pris au piège, ne sachant quoi faire, le mannequin sauta sur l’occasion et se rua sur Musheamoth. Ce dernier fit un bond vers l’arrière, évitant de justesse la chose. Il nota que ce mannequin avait de la force dans les bras, car l’air se fendit et il entendu un sifflement tellement que le coup était puissant.

« Ça sera pas facile… » Pensa-t-il.

Musheamoth feinta vers la gauche et couru vers la droite du mannequin, mais ce dernier n’étit pas dupe : il fit un bond prodigieux pour se retrouver face au garçon. Ce dernier fit un pas vers l’arrière et trébucha. Le mannequin mortel s’approcha à coup de petits bonds et asséna un violent coup dans les côtes de Musheamoth, qui s’était à peine relevé. Le pauvre s’affala sur le sol, le souffle coupé. La chose revint à l’assaut et fit un saut sur l’estomac du blessé. Ce dernier s’étouffa, pris d’une quinte de toux et cracha un peu de son sang. Le goût du liquide âcre dans sa bouche lui fit faire une moue de dégoût.

« Pourquoi cela devait-il arriver… Il doit y avoir une solution! »

Le pantin se dandinait devant Musheamoth, comme si tout cela l’amusait, puis il remarquer le seau, qui rebondissait à chaque fois que le mannequin faisait un bond.

« Mais oui! C’est cette marque qui l’anime! »

Dopé à l’adrénaline, le jeune homme se releva et fit tomber à l’aide de son pied le mannequin de formation, qui ne d’attendait pas à une tel réaction de la part de sa victime, qui se jeta aussitôt sur le tas de paille. Ce dernier se débattait avec force, mais Musheamoth teint bon. Il s’empara s’en difficulté du seau qui ornait le front de son ennemi, qui stoppa tous ses mouvements à la suite.

- Arrgh…

Musheamoth cracha encore un peu de sang, et se coucha sur le mannequin pour se supporter. Il se sentait faible et ne savait même pas si une de ses côtes était cassée. Il se releva ensuite, récupéra son arc qui avait tombé durant son affrontement et se dirigea vers la nouvelle route qui s’offrait à lui. Il laissa le corps du mannequin tantôt hanté là, gisant sur le sol, une flèche plantée dans l’abdomen, en plein dans le mille et son esprit s'éclaircit, en y voyant plus clair sans cette brume qui avait fait une obstruction dans ses pensées.